Marina Abramovic
Belgrade (ex-Yougoslavie), 1946
Video Portrait Gallery
1999 [1975-1998]
Installation vidéo
Art must be Beautiful / Artist must be Beautiful (1975)
Freeing the Voice (1975)
Freeing the Memory (1975)
Dragon Heads No. 1 (1989)
Dragon Heads No. 3 (1990)
Dragon Heads No. 4 (1990)
Dozing Consciousness (1997)
Lost Souls (1997)
The Onion (1996)
Cleaning the Mirror No.1 Skeleton (1995)
In Between (1996)
Cleaning the Mirror No. 2 Breathing (1995)
Image of Happiness (1996)
Red Period (1998)
Achat en 2000
CNAP-FNAC
Dépôt au musée des Beaux-Arts de Nantes en 2010
Inv. D.2008.1.1.(1 à 14).V
Marina Abramovic est l’une des figures fondatrices de l’art de la performance depuis les années 1970, travail qu’elle poursuit jusqu’à aujourd’hui.
De 1976 à 1988, elle collabore à travers une relation amoureuse et artistique avec un artiste performer allemand, Ulay. Le corps devient le support d’expérimentations de rapports forcés, violents, voire périlleux, intensifications paroxystiques des relations humaines. Depuis 1988, elle enchaîne des performances en solo. Celles-ci sont comme des rituels initiatiques où elle utilise son corps comme médium et sa vie personnelle comme scénario. La mise en scène symbolique des étapes de sa vie personnelle (la mort, la vie, la souffrance, le bonheur ou le deuil) passe par la mise en danger de sa propre personne jusqu’aux limites physiques et mentales de la douleur.
Video Portrait Gallery constitue une mini-rétrospective de son travail de performance de 1975 à 1998. Son visage est au centre du dispositif. On l’observe dans toutes les postures, en train de se démêler les cheveux de plus en plus violemment, de brosser des os avec acharnement, de pousser un hurlement jusqu’à en perdre la voix, de laisser des serpents se promener sur son corps ou de manger un oignon cru. Elle poursuit inlassablement l’exploration de ses propres limites physiques et psychiques.
Alice Fleury
Extrait du Guide des collections du Musée d'arts de Nantes
Crédit photographique : © Musée d'arts de Nantes - C. Clos
© Adagp, Paris