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Lavande, sauge, heuchère... « J'ai choisi mes plants pour qu'ils fleurissent le plus longtemps possible, indique Bertrand, à l'entrée de la rue des Floralies. On les a reçus vendredi et on les a plantés dimanche, tous les enfants étaient de sortie dans la rue. Maintenant, il y a enfin des fleurs dans la rue des Floralies ! »
À deux pas du Parc du Grand-Blottereau et des serres du service Nature et jardins, cet ancien lotissement des années 60 était jusque là le royaume du bitume, avec des voitures comme paysage quotidien. C'est ce qui a motivé Vincent, Marina et leurs enfants pour végétaliser leur rue. « J'en parlais depuis longtemps, certains voisins étaient réticents, notamment des plus âgés qui redoutaient l'entretien supplémentaire. Il faut du temps pour convaincre, j'ai fait du porte-à-porte », souligne Vincent, le voisin de Bertrand. Une fois la moitié des voisins convaincus, Vincent a sollicité la mairie de Nantes dans le cadre de l'appel à projet Ma rue est un jardin. Un an et demi plus tard, le résultat est là.
« Cette initiative citoyenne nous a permis de créer une véritable rue jardin », se réjouit Delphine Bonamy, adjointe à la nature en ville. Nous avons débitumé des espaces qui servent peu pour gagner de la pleine terre et les plantations participatives redonnent un coup de jeune à la rue ! » Ici, près de 350 m² ont été rendus à la nature : les pieds de murets dont les habitants volontaires vont prendre soin, de nouveaux espaces verts plantés d'arbres et d'arbustes qu'entretiendra le service Nature et jardins, mais aussi un stationnement en pavés enherbés. Coup de jeune également pour les 300 m² d'espaces verts déjà existants : les racines des arbres ont retrouvé de la place, une prairie fleurie a été semée et l'eau des toitures voisines vient arroser les lieux.
« Aujourd'hui, nous soutenons 5 à 6 projets de rue-jardin chaque année, précise Delphine Bonamy. Nous préférons concentrer les plantations pour plus d'impact ». La mairie débitume et végétalise notamment sur les boulevards du XIXe, dans les cours d'école et de crèches, sur les espaces publics, dans les squares et jardins. Au total, 7 hectares devraient être rendus à la pleine terre d'ici la fin du mandat, l'équivalent du Jardin des plantes.
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