La collectivité porte tout au long de l’année des dispositifs de mise à l’abri en complémentarité de l'État.
Un travail partenarial avec les acteurs associatifs
La mise à l’abri des personnes sans domicile fixe est une compétence de l’État. Mais la Ville de Nantes et les acteurs du territoire sont également mobilisés toute l’année sur cette question.
« Nous nous tenons aux côtés de l’État pour compléter son action en mettant à disposition des moyens humains et financiers : c’est un choix politique qui est mené depuis longtemps à Nantes, souligne Abbassia Hakem, adjointe aux solidarités et à l’inclusion sociale, vice-présidente du Centre communal d’action sociale (CCAS). Cette politique solidaire fait partie de l’ADN du territoire, on ne pourrait pas la mener sans l’aide des associations et des habitants."
Un fonds métropolitain pour la mise à l’abri
Pour mettre à l'abri les personnes vivant à la rue ou en situation de mal logement, Nantes Métropole a créé un fonds spécifique en avril 2021. Avec 500 000 € de fonctionnement et 1,5 million investis dès la première année, ce fonds finance déjà quatre premières actions dans les communes de la Métropole. Bouguenais développe un projet de terrain d’insertion temporaire pour lutter contre l’habitat indigne et le mal-logement. Il sera composé de 19 mobile-homes, qui pourront loger 22 familles. À Orvault, un hébergement temporaire a ouvert en août dernier et accueilli 28 jeunes migrants jusqu’à la fin 2021. Enfin, la Ville de Rezé continue de se mobiliser sur deux projets phares : un programme d’insertion qui accompagne les familles roms vers le logement classique et la sédentarité, et une colocation destinée aux jeunes demandeurs d’asile.
Contribuer au bouclier social
Parmi les établissements portés depuis plusieurs années par la Ville : le Centre nantais d’hébergement des réfugiés (CNHR) quartier Sainte-Anne et le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) pour femmes rue Gambetta. À l’automne 2019, la Ville et l’association d’insertion par le logement AISL ont ouvert une maison pour les femmes sans-abri ou en situation de grande précarité dans un ancien logement de fonction réhabilité. Ce lieu de transition protecteur, installé au cœur du Champ de Mars, leur permet de se reconstruire pendant un an.
Nous pouvons tous, un jour, mettre le genou à terre ou être confrontés à des obstacles, notre rôle est de contribuer au bouclier social et de permettre aux personnes de rebondir par des moyens adaptés et personnalisés.
La collectivité a également accompagné la création des 5Ponts, village solidaire porté par l’association Les Eaux vives Emmaüs. Ouvert depuis juin 2021 sur l’île de Nantes, ce lieu unique en France rassemble un centre d’accueil - accueil de jour, halte de nuit, studios de stabilisation - pour les personnes sans-abri ou en situation de grande précarité, 70 logements et des locaux d’entreprise.
Face à l’urgence sociale, la Ville s’adapte et met des locaux inoccupés à disposition des associations. En décembre 2021, Les Eaux vives Emmaüs a ouvert un centre d’hébergement d’urgence pour femmes dans un ancien foyer de jeunes travailleurs rue de Gigant. Plus à l’est, quartier Doulon, les locaux de l’ancien CREPS des Pays de la Loire ont été mis à disposition de l’Anef Ferrer qui anime un lieu d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement. 45 places permettent d’accueillir des familles et 35 places sont réservées aux jeunes migrants.