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Le préfet décrypte les chiffres 2022 de la délinquance à Nantes

Actualités- Mis à jour le 24 février 2023

En présentant le bilan de l’année écoulée, le nouveau préfet Fabrice Rigoulet-Roze a réaffirmé ses objectifs pour 2023 : une présence accrue des forces de l’ordre sur l’espace public et la lutte contre le trafic de drogue.

Une patrouille commune police nationale-police municipale dans le tramway. © Jean-Félix Fayolle
Une patrouille commune police nationale-police municipale dans le tramway. © Jean-Félix Fayolle

Une première partie de l’année « avec des chiffres mal orientés », une seconde « avec une dynamique positive. » C’est le constat dressé jeudi 23 février par Fabrice Rigoulet-Roze, le nouveau préfet de la Loire-Atlantique, au moment de détailler les chiffres 2022 du bilan de lutte contre la délinquance, dans le département et à Nantes. Le premier enseignement concerne les atteintes aux biens (vols avec violences, cambriolages de logements, vols de véhicules) qui sont en diminution avec 16 388 faits en 2022, contre 17 238 en 2021. Depuis 2019, cette tendance à la baisse se confirme, les faits ayant chuté d’un peu plus de 23 %.
Autre enseignement de ce bilan : les atteintes volontaires à l’intégrité physique – en légère hausse avec 4 665 faits constatés contre 4 473 en 2021 – reculent néanmoins par rapport à 2019 (4 778). « La délinquance générale est stabilisée », affirme Nicolas Jolibois, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP).

Toujours plus de patrouilles

Comment l’expliquer ? Tout d’abord par la multiplication des patrouilles des forces de l’ordre, polices nationale et municipale en tête. La police nationale en a effectué 453 sur les quatre derniers mois de 2022, contre 174 pour la même période de 2021. Côté police municipale, ce sont 928 patrouilles qui ont été recensées en 2022, aboutissant à l’interpellation de 611 personnes. Ces actions – sanctuarisées lors de la signature du Contrat de sécurité intégrée – sont notamment rendues possibles par les recrutements engagés dans les deux institutions. « Les forces de sécurité font un travail que l’on sait exigeant et difficile. Mais il faut rester vigilants et prudents car cette bataille, en réalité, se gagne sur la durée », commente Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.

Une activité judiciaire en hausse

La hausse de l’activité des forces de l’ordre se répercute sur la justice. Ce sont ainsi 1 257 personnes majeures qui ont été présentées au parquet en 2022, contre 931 en 2021. Au total, le nombre de faits jugés augmente de près de 4 % en un an. « C’est une contrainte à laquelle nous devons faire face », explique Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes. Le taux de remplissage de la maison d’arrêt de Nantes atteint en effet 158 % en 2022. « La réponse pénale ne peut pas être que l’incarcération », plaide-t-il.
Quel cap désormais pour 2023 ? Des « forces de sécurité plus visibles sur l’espace public et une plus grande proximité avec la population, annonce Fabrice Rigoulet-Roze. L’État poursuivra son action résolue de lutte contre le trafic et l'usage de stupéfiants. Une stratégie qui ciblera chaque maillon de la chaîne du trafic, depuis les consommateurs jusqu'aux trafiquants ».