Samira, Sébastien, Sophia, Celya… Les pieds de vigne plantés jeudi 15 février 2024 près des ruines du château des Dervallières sont ornés d’une étiquette portant le nom de ceux qui les ont plantés : les élèves de la classe de CE2 de l’école Carcouët, invités à l’opération parce qu’ils travaillent sur la thématique de l’arbre. Les copains en grande section à l’école des Châtaigniers, qui passaient par là comme chaque jeudi, ont aussi eu le droit de planter leur cep. Tout au long de la journée, les classes de l’école Chézine se sont succédé pour ajouter des arbres fruitiers mais aussi des framboisiers et groseilliers.
« Le moment est venu de concrétiser »
Si elle s’inscrit dans le cadre des multiples plantations de fruitiers à travers la ville de Nantes, cette opération aux Dervallières préfigure aussi la ferme urbaine à venir : « Nous travaillons sur ce projet depuis plusieurs années maintenant, le moment est venu de concrétiser », estime Emmelie Meneux, directrice de l’association Océan insertion, à qui Nantes Métropole et la Ville ont confié le projet. C’est aussi l’avis de Ghislaine et Édith, habitantes des Dervallières, impliquées depuis l’origine : « C’est un privilège d’habiter dans ce parc, de voir la nature, d’entendre les oiseaux, les grenouilles… Ça nous tenait à cœur d’être là aujourd’hui. C’est génial de faire participer les enfants, de leur permettre de mettre les mains dans la terre, de leur faire prendre conscience que cultiver, c’est cultiver la vie. » Toutes deux sont là à chaque étape de l’avancement du projet.
Des animaux dans la ferme ?
La réflexion en cours porte sur la présence d’animaux dans la future ferme, fortement souhaitée par les voisins. Oui ou non ? Si oui, lesquels ? Pour décider, des groupes visitent des fermes, s’informent sur les animaux, les soins à leur donner…. « Les salariés de la ferme ne seront pas là pendant les week-ends, mais les animaux requièrent des soins en continu. Qui s’en occupera ?, questionne Emmelie. Seront-ils là en permanence ou accueillerons-nous ponctuellement des moutons en pâturage, par exemple ? Autant de questions auxquelles nous cherchons actuellement la réponse en recueillant les avis et témoignages d’exploitants. »
Une maquette vivante, des semis et des temps festifs
Tandis que se poursuivent les enquêtes et ateliers d’échanges avec les habitants, la « maquette vivante de la ferme » – un grand rectangle de terre à côté des nouvelles vignes – va prendre forme sous l’égide de l'association La Luna et sera inaugurée en juin. Au printemps, on sèmera des fleurs qui enrichiront le sol des futures parcelles de la ferme. Les 24 et 26 mai, comme l’an dernier, des animations seront proposées pour les 48 heures de l’agriculture urbaine, avant la fête de quartier du 8 juin.
Une fois réalisée, l’exploitation produira des légumes bio et locaux pour le quartier, embauchera des personnes en insertion et proposera des animations autour du jardin, de la cuisine et de la nature pour les grands et les petits.
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