Mercredi 20 novembre, salle polyvalente de la médiathèque Luce-Courville. Projeté sur grand écran, le jeu Dragonball a attiré une majorité de garçons. Dans l’autre partie de la salle, une bande de copines, Shelsy, Myla, Sophie, Safaa, Nissawati et Similia, ont opté pour les courses de Mariokart. Elles habitent le quartier et fréquentent l’école Georges Sand ou le collège Stendhal : « On vient à toutes les séances ! », clament-elles. Le volume sonore dans la salle croît à mesure que se déroulent combats et courses. Certains des participants jouent aussi chez eux, mais tous ne possèdent pas le matériel nécessaire. D’où le succès des sessions proposées à la médiathèque Luce-Courville par Nantes Esport.
L’esport, sport à part entière
Tout en s’amusant beaucoup, les 8-12 ans présents s’entraînent pour participer peut-être au premier championnat d’Esport (pour electronic sports), lancé par Nantes Esport et la ligue Pays de la Loire du sport universitaire (LSU) : « En France, il n’existait pas jusque là dans l’Esport de championnats comme dans le sport traditionnel, avec des clubs territorialisés, explique Ntsimu Massamba-Debat, qui anime la séance. Nous lançons donc en janvier la ligue régionale d’esport des Pays de la Loire et du Grand-Ouest, une compétition qui réunira des joueurs des catégories universitaire et générale, ainsi que des divisions juniors et kids. En espérant lancer un modèle qui pourra être suivi par les autres régions. » Les jeux vidéos seraient donc un vrai sport ? « Oui, pour ceux qui ont une dimension de performance, de compétition, comme les courses ou les jeux de combats. »
En mai, une grande finale ouverte à toutes et tous
De janvier à mai, des joueurs s’affronteront lors de tournois autonomes, représentant un club de sport traditionnel homologué pour la compétition. Pour les plus jeunes, de la ligue Esport kids, il n’est pas nécessaire d’être licencié dans un club sportif. Au cours des tournois, les joueurs accumuleront des points qui détermineront les têtes de série pour les play-off qui se dérouleront en présentiel à Nantes. « Tout le monde pourra y participer, même les novices, nous ferons des groupes par niveau. En plus des compétitions mixtes, des arbres féminins seront également proposés pour promouvoir l’inclusion et offrir aux joueuses une plateforme compétitive dans plusieurs disciplines. »
+ Inscription en ligne à la ligue régionale Esport des Pays de la Loire
Des jeux vidéos dans toutes les médiathèques de Nantes
Nantes Esport intervient deux mercredis par mois à la médiathèque Luce-Courville, pour des séances de jeu en alternance avec le « Bumuntu gaming club », des ateliers pour expérimenter l’intelligence artificielle créative, s’initier à l’infographie et à la conception de jeux.
La médiathèque Luce-Courville contient aussi un salon ludique où l’on peut pratiquer les jeux vidéo dès 7 ans, accompagné d’un adulte, ou en autonomie à partir de 9 ans. De tels espaces sont installés dans les médiathèques Jacques-Demy, Floresca-Guépin et Lisa-Bresner, qui accueillent également, les mercredis ou samedis, les enfants et adolescents férus de jeux pour des séances thématiques de pratique ou d’initiation.