Rayo’Nantes, l’autonomie et l’insertion par le vélo

En ce mois de janvier, ce ne sont pas des enfants qui courent autour de la pataugeoire de la Boissière, à Nantes Nord, mais des femmes qui apprennent ou réapprennent à faire du vélo. Elles participent au programme Rayo’Nantes, une action de dynamisation à travers le vélo, initiée par le PLIE (plan local pour l’insertion et l’emploi) de Nantes Métropole et portée par différents acteurs dont Team’Elles et le Comité départemental pour le cyclotourisme de Loire-Atlantique (Codep 44). « Le constat de départ est qu’une partie des gens ne trouvent pas de travail pour des questions de mobilité, explique Delphine Mellerin, chargée de développement au Codep44. La pratique du vélo peut permettre d’y remédier. »

Pour cette 3^e séance, Honorine qui n’est jamais montée sur un vélo, a pour objectif d’appuyer sur les pédales après deux séances en mode draisienne. « L’équilibre ça va mais les pédales j’y travaille ! Je n’ai jamais voulu essayer, j’avais peur que le vélo ne me porte pas donc je viens pour enfin oser m’y mettre pour faire du vélo avec mon fils. » A côté de l’apprentissage ou de la remise en selle, les neuf femmes inscrites vont pendant deux mois et demi, à raison de deux après-midi par semaine, revoir des notions du code de la route, acquérir les bases de la mécanique, comprendre le système de vélo en libre-service et découvrir les aides auxquelles elles ont droit pour s’acheter un vélo.

Un programme déployé dans plusieurs quartiers

« En parallèle, elles participent à des ateliers tournés vers l’insertion, ajoute Delphine Mellerin. Savoir s’orienter et se déplacer dans la ville, initiation au slam, sensibilisation à l’égalité femmes/hommes en entreprise, savoir valoriser ses compétences… » La première édition de ce programme a eu lieu fin 2023 à la Maison de quartier de l’Île et les participantes, enthousiastes, sont reparties enchantées. Après la Boissière, les Maisons de quartier du Clos-Toreau et du Breil accueilleront Rayo’Nantes au printemps et à l’automne.

Marina a vite retrouvé les automatismes du vélo de son enfance, elle est prête à quitter les environs de la pataugeoire pour rouler sur la route. « J’avais besoin de reprendre confiance en moi et ce sera plus simple de se déplacer avec les enfants pour faire des activités pas loin plutôt que d’y passer des heures en transports en commun. »